Whistling on the hill

Samedi midi, le soleil brille !
En t-shirt je me dirige vers Victoria Park à 10' de mon appartement... Flûte il est occupé par le montage de je ne sais quelle expo ou autre tribune... Je regarde autour de moi... Au loin les collines qui ceinturent Hong Kong me font de l'oeil...
Allez je me lance, j'ai besoin d'un peu de nature. J'emprunte les rues qui mènent aux immeubles surplombant Hong Kong (Pentes supérieure à 10% garantie... C'est vraiment le paradis des cyclistes ici :-/ ). La sortie de la ville se profile et entre deux immeubles, je vois un escalier signalé par un panneau représentant un promeneur... Ok, j'y vais... Je gravis les marches, je gravis les marches mais plus je monte, plus l'escalier se rétrécit et plus j'ai l'impression de m'être fait avoir en empruntant ce qui devait être un escalier mais il y a 20 ans... La végétation reprend peu à peu le dessus et ne serait-ce les immeubles que je distingue encore de part et d'autres à travers le feuillage, j'aurais l'impression d'être perdu dans la jungle. Et ce qui devait arriver arriva, l'escalier s'achève au milieu de nulle part... M.. ! Pas envie de tout redescendre pour reprendre l'ascension... Tant pis, je passe à travers tout... D'ailleurs il me semble qu'il y a une route pas trop loin devant.
J'écarte les branchages, je passe à genoux et me voici en train d'escalader un rocher. Au-dessus, ouip, ça y est, il y a un chemin qui reprend 20m plus loin. je saute du rocher et retombe à 50 cm d'un... serpent d'un bon mètre de long... Mince, je ne l'avais pas vu celui-là... Un peu plus prudent, j'emprunte le chemin et rejoins un route macadamisée...
5' plus tard, je quitte enfin la ville.

Et là, voici le début du paradis des randonneurs hong kongais. Il y a des km et des km de sentiers qui serpentent à travers les collines de l'île. Par moment, vous surplombez la ville avec tout son brouhaha, à d'autres instants, vous ne voyez et n'entendez plus rien de cette même ville. A cet instant, les seuls bruits sont ceux des oiseaux ou des rapaces (qui sont aussi des oiseaux, d'accord)... Enfin, tout ceci est vrai lorsque vous n'avez pas l'un ou l'autre citadin pur jus qui s'amènent avec sa radio... Incroyable, ça... La peur du silence ?
Mais cela reste exceptionnel et cela m'a fait un bien fou (Ne serait-ce que de savoir que cela existe et se trouve finalement pas si loin de chez moi).
Au final, une ballade de 6 heures.

Le dimanche, après avoir remonté mon vélo, je me suis lancé dans l'exploration de l'île mais à deux roues cette fois... Tout d'abord là aussi, le premier sport, c'est de sortir de la ville mais aussi et surtout de me réhabituer à cette foutue conduite à gauche.
Il me faut bien 30' pour sortir de la ville mais à peine ressorti que voici déjà la suivante (Aberdeen). C'est là qu'un cycliste me dépasse... Hop, je l'accompagne, à mon avis, il doit mieux savoir que moi où rouler. Et pour cause, cet Anglais de... 73 ans (Vu son rythme, je ne l'aurais pas cru) habite ici depuis 30 ans et fait sa sortie de deux heures tout les dimanches. Malheureusement, il me confirme qu'ici sur l'île d'Hong Kong, rien n'est prévu pour les cyclistes et surtout pas une route un tant soit peu sûre. La seule solution, c'est de rejoindre le continent et d'aller rouler dans les New Territories...
Bref, en 1h30, j'ai bouclé la moitié du tour de l'île... (Mais à mon avis avec une moyenne inférieure à 20 à l'heure) Y'a donc pas des masses à faire et surtout très peu de passages intéressants.
Mais bon, ça aura eu le mérite de me détendre encore un peu plus et au final de passer un WE bien relaxant.
Au retour, je repasse par le quartier Central envahi par les Philippins... En effet, la plupart des Hong Kongais ont une bonne à tout faire et elle est bien souvent Philippine. Leur journée off étant le dimanche, il y a un point de rassemblement et c'est assez impressionnant... Une sorte de grand pique nique organisé en rue...

Au programme du prochain WE, le reste du tour de l'île à vélo et la découverte de Kow Loon en face de l'île d'Hong Kong... D'ici là un peu de boulot, un peu de boulot et encore un peu de boulot (Serait-ce la recette pour mieux savourer ces moments de détente ?)