The toughest race I have ever done !

Après plus de quatre saisons de triathlon, je pensais avoir fait le tour des difficultés, avoir vécu mes plus grandes galères mais là, aujourd'hui, j'ai ajouté une nouvelle histoire.
Voici le récit détaillé de l'épreuve :


La fédération hongkongaise de triathlon organise chaque année une course réservée aux professionnels (ITU). La semaine d'après, la même course est à nouveau organisée mais pour les groupes d'âge (les amateurs quoi).
Il s'agit d'un Distance Olympique (1/4 de triathlon).


Au départ, plus de 200 partants et 3 favoris qui se détachent du lot :

Mike Maiers : Australien. Un super coureur à pied dont le point faible est la natation. Sur chaque aquathlon, il me passe après la natation et cela me permet de voir ce que c'est qu'un vrai coureur à pied.

Dane Cantwell : Néo-Zélandais. Un jeune qui débute dans la discipline mais qui est rapidement devenu une terreur. Remarquable cycliste.

Michal Bucek : Slovaque. Il a pris part la semaine passée à l'épreuve pro. Un nageur de premier ordre et une armoire à glace. (Pour les RCBTistes, essayer d'imaginer un gars à côté de qui Fabrice Williquet a l'air tout menu... Moi, j'ai l'air d'une corde à linge)


Epreuve natation - 1500m


Deux tours de 750m en mer. Vu que la natation est la seule discipline que je continue à entretenir, mon niveau est pas mal. Je me place en première ligne à côté de Michal Bucek. Il s'élance comme une furie et je n'arive pas à l'accrocher. Une petite dizaine de gars se détachent et je me trouve en queue de peloton. Au passage d'une bouée, je perds le contact. Ce n'est que dans le deuxième tour que je récupère Dane Cantwell et un autre nageur.

Je sors de l'eau 9e, pas mal.

Ambiance hors de l'eau, un DJ diffuse de la musique destinée à nous motiver (Exemple : http://www.youtube.com/watch?v=R795KiMD4zs... C'est pas très local mais ça motive bien).


Vélo - 40 km


On commence par un raidard de 400m à plus de 10%. Juste au sortir de l'eau, c'est solide comme mise en jambe (Weiswampach version asiatique pour ceux qui connaissent). On rejoint alors le circuit à boucler 4 fois. Ce circuit se compose de 2.5 km de up and down et de 2km d'ascension avant le turning point et le retour par la même route. Dane Cantwell qui était sorti 10" derrière moi se détache immédiatement mais sans faire le trou... Je roule avec un Australien qui assure le train dans les parties descendantes pendant que j'imprime le rythme dans les bosses.

Fin du troisième tour, retour de Mike Maiers en compagnie de deux Chinois. Groupés, nous reprenons Dane Cantwell dans le retour du dernier tour. A cet instant, ils sont trois en tête puis notre groupe. A 2 km de la ligne, Dane Cantwell accélère, je me jette dans sa roue et nous faisons le trou... 4e de la course, je m'emballe (Pas d'humour facile svp) !
Mais pas longtemps... Dans la dernière bosse, voilà que j'explose. J'ai tellement donné, que je me retrouve à faire du surplace. Le groupe de Mike Maiers me passe également et je ne peux pas suivre. En 1 km, ils vont me prendre 30 secondes !!!

Alors que je croyais terminer la partie vélo dans le top 5, je ne suis plus que 9e et, surtout déjà bien grillé.



Course à pied - 10 km



Vu mon entraînement ces dernières semaines (Pas un km à vélo ou en càp depuis Singapour), l'endurance n'est plus mon fort.

Je démarre donc prudemment la course à pied. Nous courrons sur une digue en plein soleil (un aller et retour de 5km au total). Un cagnard incroyable (A mon avis au soleil, on est à plus de 40° et pas de vent).

Le premier tour est bouclé hyper lentement. Alors que j'avais commencé la course à pied à 20 secondes de Dane et de Mike, ils m'ont déjà pris plus de trois minutes en 5 bornes !

Dès l'entame du deuxième tour ça ne va plus du tout. Je respire mal et je me sens au bord du coup de chaleur. Je marche souvent, je m'arrête à tous les points d'eau (Il y en avait 6 par tour !) pour boire deux gobelets et m'en verser au minimum deux sur la tête... Je me demande comment je vais terminer mais je vois que c'est pareil pour beaucoup.

Fin du parcours, il me reste 200m, lorsque j'entends une foulée derrière moi... Je me retourne et vois un gars de mon groupe d'âge... je m'arrache tout ce qu'il me reste pour sprinter. Je le bats et manque de m'écrouler une fois la ligne franchie... Je n'en peux plus, je suis vraiment mal. En plus il faut marcher 400m pour un premier point d'ombre. Arrivé au ravitos d'après course je me vide deux litres sur la tête ! Terrible.

Je vois les autres athlètes. Dane Cantwell a gagné. Il a passé Michal Bucek dans le dernier tour. Il me dit avoir terminé à la limite. Pas de trace de Mike Maiers qui menait pourtant la course. J'apprends qu'il s'est écroulé (sens propre) à 500m de la ligne (Quand je l'ai passé, il était entouré de ses amis, je croyais qu'il s'étirait après la course :-/)


Alors que je croyais que tout le monde allait me reprendre vu ma galère en càp, je vois tous les copains terminer épuisés.

Tous le disent, ils ont marché chose qui ne leur était jamais arrivé sur un DO (pareil pour moi en fait), tous sont lessivés. Le parcours vélo, la chaleur ont fait des ravages.


Ceci dit, je suis content de ma course. J'ai fait une belle natation et un gros vélo (Finalement, je ne perds pas trop à ce niveau même sans entraînement). Je me suis retrouvé à faire la course avec les meilleurs mais la course à pied a été ma plus grosse galère depuis que je fais du tri (Même sur IronMan je n'ai jamais eu dur comme ça).

Je termine 3e de mon groupe d'âge... Un trophée, une médaille et, comme souvent après une grosse galère qu'on a menée à son terme, déjà un bon souvenir !

Beijing JO 2008 = Sport santé ?

Ceux qui sont des lecteurs assidus de ce blog ont pour la plupart basculé vers celui de Sonia...
Elle a déjà raconté en long et en large notre visite de Pékin.

Personnellement, ca m'a permis de visiter deux endroits qui peuplaient mon imaginaire depuis l'enfance : la grande muraille (Mais c'est fou comme ça grimpe) et la Cité interdite (Plus si interdite que ça d'ailleurs... Ca déborde de touristes).

Seul regret, je ne sais toujours pas si le fait de voir la grande muraille de l'espace est une légende urbaine ou pas... (Notez qu'avec Google Earth, on voit tout de l'espace à présent. Pour l'exemple, si vous voulez voir où Sonia et moi habitons, encodez les coordonnées suivantes dans Google Earth : lattitude : 22°25'34.96"N - longitude : 114°13'38.51"E)

L'experience Beijing

Au-delà de la visite de ces deux lieux chargés d'histoire, il y a eu l'expérience Beijing en tant que telle.
Tout d'abord, c'est pollué, pire que Hong Kong.

Ensuite, les Chinois ont des moeurs qui ne sont pas toujours les nôtres. Si vous aimez cracher, roter, parler bruyamment et autres joyeusetés, vous vous sentirez comme un poisson dans l'eau. Perso moi, ça ne me pose pas de problèmes, en général, je joue au caméléon quand je voyage. Le hic, c'est de déshabituer après :-)

Sans rire, ce qui est également frappant, ce sont ces images de Chinois traditionnels et de Chinois "modernes"

Autre point d'attention, les Jeux Olympiques c'est l'année prochaine et ca construit pas mal.

Pour finir, l'anglais n'est pas si parlé que cela donc la règle numéro 1 est toujours d'avoir l'adresse du lieu où l'on veut se rendre écrite en Chinois (Ceci dit, pour l'anecdote, la réceptionniste de l'hotel où nous étions nous avait griffoné une adresse. On pouvait s'y rendre à pied et le nom du batiment était apparent. Bref, pour nous cela aurait dû consister en un simple jeu de déchiffrage... Hé bien, même après coup, je n'arrive toujours pas à trouver une ressemblance entre l'inscription sur le batiment et l'adresse griffonnée... Pour les Chinois par contre pas de soucis, ils nous ont tt de suite montré où c'était).

Pour en revenir aux Jeux Olympiques, moi je plains à l'avance les athlètes. Devoir produire des efforts, parfois à répétition dans une telle pollution, cela ne va pas être très sain pour eux. (Du cup, je comprends tout à fait la décision de Justine Henin qui avait annulé sa participation au tournoi de Pékin... Il se déroulait quand nous étions là)
Même de la Grande Muraille, on a vue sur une vallée qui était recouverte d'un nuage gris.

OK, OK, la zone est plus aride donc cela peut être de la poussière soulevée mais je constate quand même que j'ai eu mal à la gorge et à la tête en permanence et que dès le retour à Hong Kong cela avait disparu.

Bref, en voyant cela, je me dis que les problèmes climatiques, cela ne va certainement pas s'améliorer. En tout cas, la Chine n'a pas l'air de prendre le chemin d'un pays soucieux de l'environnement. (Je ne vous ai pas parlé de la circulation automobile... La folie ! Mais bon, pas mal de vélos non plus)

Ceci dit pour terminer sur une note positive, beaucoup d'efforts sont faits pour aider les étrangers. Aux arrêts de bus par exemple, vous avez des personnes qui sont là pour vous guider.
De même dans le bus, il y a le chauffeur mais aussi un(e) employé(e) qui délivre les tickets. Pour ça au moins, les petits métiers sont toujours existants.

Record battu !!!

Aujourd'hui, j'ai battu mon record sur 1400m nage libre : 18'53 !!!
C'était une épreuve en mer...


Peut-être l'écriteau ci-dessous se trouvant sur la plage y est-il pour quelque chose ?

Je termine 3e de ma catégorie. Admirez le podium et la précocité de certains !!!

Pour le reste, c'est pollution à gogo depuis trois jours... Un brouillard permanent enveloppe toute la région et les niveaux de pollution sont hyper élevés.

70.3 Singapore

70.3 ? C'est la moitié de 140.6... Et que veut dire 140.6 ? C'est la distance en miles d'un IronMan (Distances cumulées de la natation, le vélo et la course à pied)

70.3 est donc un demi (ou Half) Ironman.

Il y a deux mois, j'ai pris le risque de m'inscrire au premier Half IronMan de Singapour. J'espérais m'entraîner un minimum pour l'épreuve mais ce dimanche au départ, c'est avec très exactement trois entraînements vélo sur les 4 derniers mois et un entraînement course à pied par semaine (La séance entre 35 et 40') que jallais tenter de relever le "défi".

En fait de défi, j'avais plutôt transformé l'objectif en une ballade touristique dans un pays que je ne connaissais pas et je comptais mesurer l'ampleur des dégats de mon expatriation sur ma condition physique.

En résumé, la journée a commencé par une natation de m... alors que c'est la seule discipline dans laquelle je m'entraîne encore régulièrement : 34' pour 1900m... Je ne me rappelle plus la dernière fois où j'ai si mal nagé !

Ensuite les 90 bornes à vélo avalées en 2h30... 36 km/h de moyenne... J'ai halluciné en voyant ça. C'était un chrono inespéré même si à part l'ascension d'un pont, le parcours était plat, plat, plat (Singapour ou "le plat pays qui est le mien" en Asie)

Le semi marathon (21.1 km) pour finir, bouclé en 1h55... (les kilomètres les plus durs furent les 4... premiers)
Je boucle le parcours global en 5:00:25... 25 secondes de trop !!! Et elles me restent en travers de la gorge... Mon orgueil est atteint puisque je n'avais jamais terminé un semi en plus de 5 heures...

Mais bon, ne faisons pas la fine bouche, la condition n'est pas tombée au plus bas comme je le croyais, je termine dans le top 100 sur 1300 participants et pour l'anecdote, j'ai décliné ma qualification pour les Championnats du Monde en Floride... Pas trop envie d'aller faire la truffe sur cette course qui du reste n'est qu'une très pâle tentative d'imitation d'Hawaii...

A part ça, on a bien profité du séjour à Singapour... La différence par rapport à Hong Kong saute aux yeux... Tout est plus vert, plus ouvert. Plus détendu également mais il manque un quelque chose d'indéfinissable... Une atmosphère...

Ceci dit après l'agitation d'Hong Kong, cela faisait du bien...